Ouf ! Il était temps.
Selon le SNEP, les certifications en France (disque d'or, de platine ou de diamant) seront désormais basées sur le streaming et les ventes réelles physiques ou digitales (téléchargements pour les singles, téléchargements et/ou ventes physiques pour les albums), et non plus sur les mises en place en magasins, attestant (ENFIN) donc d'un réel succès public.
Les certifications seront désormais le juste reflet du succès des titres et des albums, décernées à partir des ventes véritables détaillées, comptabilisées et publiées par GFK, chaque semaine. Les maisons de disques ne pourront donc plus redoubler de "ruses" pour certifier leurs artistes grâce aux mises en place en magasins. Car combien d'albums pourtant certifiés sont restés collés aux bacs depuis des lustres en utilisant ce système ? Beaucoup trop ! Ainsi, on a pu voir par exemple, des albums vendus à moins de 50 000, être certifié or grâce à ce système, qui sera donc maintenant obsolète.
Les certifications pour les disques ça fait bien, ça honore ... Mais en réalité, qu'est-ce que cela signifie ?
C'est le lot quotidien de tous ceux qui gravitent autour du monde de la musique de près ou de loin... Les certifications (disques d'or, disques de platine, disques de diamant...), on en entend parler à longueur de temps, pourtant, peu nombreux sont ceux à connaître le véritable fonctionnement de ces récompenses.
Un état de fait mis en lumière par le cas d'un rappeur français, certifié disque d'or en 2015 au bout de 3 jours malgré 33 700 véritables ventes enregistrées de son album au bout d'une semaine, on était donc loin du compte !
Un autre exemple : un album est certifié Or en 2 mois en 2014, pourtant deux mois plus tard les ventes véritables ne dépassent pas les 36 000 exemplaires ! Il y a pas mal d'autres exemples comme ça, mais passons à la suite de l'article.
La certification porte sur les ventes nettes de disques entre la maison de disques d'une part, et les grossistes et distributeurs d’autre part. "Les certifications se basent sur les chiffres de mises en place." Pour être certifié rapidement disque d'or, il suffit donc d'avoir placé 50 000 exemplaires en magasin et non de vendre 50 000 albums aux véritables auditeurs/acheteurs. Dans la pratique, les certifications décernées sont en général conformes aux ventes véritablement réalisées, mais en effet pas toujours. Ou aussi avec un décalage dans le temps plus ou moins long entre l’accession du seuil requis sur les ventes réalisées dans les enseignes et celles réalisées auprès de ces dernières. Avec un système pareil, on comprend mieux pourquoi un album lambda qui a été certifié Or, ne donne par la suite que des flops pour le même artiste dans le cadre d'autres projets. Quand on se retrouve à terme de la promo d'un album, avec des invendus trop nombreux, on comprend les réserves qui suivent. Et le fait que beaucoup moins d'exemplaires soient mis en place par la suite, la cause étant la frilosité des grossistes et distributeurs qui résulte de ça.
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Avec cette annonce de changement voilà dorénavant les critères pour obtenir une certification (exemple pris au hasard), sans avoir recours aux "ruses" de la mise en place en magasins de très nombreux exemplaires invendus pour obtenir des certifications finalement en TOC !
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Le SNEP regroupe 48 membres dont les trois majors Sony Music, Universal Music Group / EMI et Warner Music (inclus leurs labels respectifs). Ces membres, qui réalisent environ 80 % du chiffre d'affaires du marché du disque en France sont : les Fabricants (presseurs, duplicateurs, studios d'enregistrement), les producteurs et éditeurs de phonogrammes, les distributeurs exclusifs de phonogrammes, producteurs distributeurs et éditeurs exclusifs de vidéomusiques. La direction du SNEP est assurée par un conseil syndical composé de 6 membres, élus pour deux ans lors de l'assemblée générale.
Très bon sujet un article passionnant qui explique pas mal de choses
RépondreSupprimerMerci pour cet article qui répond à des questions que je me posais depuis déjà très longtemps. Bravo.
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