samedi 1 mars 2014

Rencontre à Saint-Pétersbourg en 1967 !



Ils avançaient l’air buté, poings aux poches
Ils souriaient en pensant à Gavroche
Ils s’enfonçaient dans le vent
Et toujours, ils espéraient au levant que le jour
Viendrait un jour
Quand fera-t-il jour Camarade?
J’entends toujours cette question
Qu’ils se posaient les camarades
Pendant qu’un vieux croiseur en rade
Gueulait à plein canon
C’est pour de bon

Viktor MARTINOV, Journaliste

Ayant laissé derrière son dos plus de 35 ans de carrière, Viktor Martinov, un journaliste de talent parle pour le site des Fans de Paul Mauriat de son expérience et des rencontres les plus remarquables qu`il avait fait lors de sa carrière.
J`ai commencé ma carrière en 1955 dans la rédaction française de la radio de Moscou où je faisais partie de l`équipe de 4 journalistes. Puis, dans les années 60 j`ai trouvé un poste à la télévision où je présentais le cinématographe français. Ce travail m`a donné une chance inestimable de rencontrer des gens très connus ce que je n`avais jamais pu imaginer avant. J`ai travaillé à coté de Jean Marais, Odile Versois, Luigina Lollobrigida, Yves Montand, Simone Signoret. Mais le souvenir qui m`a marqué le plus c`était ma rencontre avec Mireille Mathieu.




J`étais la première personne de l`URSS que Mireille avait rencontré… Elle était un peu perdue car elle ne savait rien de notre pays. Elle ne pouvait pas s`imaginer où elle se trouvait…
Mais bon, je commence mon histoire dès le début. En 1963, j`ai commencé à travailler pour une Agence de Presse « Actualités », mon activité principale était le travail dans le secteur de l`Europe de l`Est et le maintien des liens avec la presse française dont, par exemple, « Paris Match ». Les journalistes français venaient souvent en URSS et je les accompagnais partout, plus tard nos articles communs apparaissaient dans les médias en France.
André Lefebvre, journaliste et photographe du « Paris Match », est devenu mon ami pour de nombreuses années et nous avons beaucoup voyagé à travers notre grand pays.
En 1966, « Paris Match » m`a invité pour 2 mois en France à Paris. J`ai su qu`il y avait une jeune chanteuse française – Mireille Mathieu et la rédaction m`a proposé de travailler avec elle.
Pendant que Mireille était en répétition dans le music-hall “Olympia”, des journalistes français et moi, nous sommes allés chercher la famille de Mireille à la gare. Je garde toujours dans mon cœur les meilleurs souvenirs de notre promenade à Paris. C`est là aussi que j`ai fait connaissance avec Paul Mauriat et Johnny Stark
En 1967, j`accompagnais Mireille et le grand orchestre de Paul Mauriat lors de leur tournée triomphale en Russie. Je peux dire avec fierté que j`ai vu la naissance de la chanson devenue célèbre « Quand fera-t-il jour camarade ».
A Saint-Pétersbourg, nous avons descendu à l`hôtel « Astoria » et le matin, quand je descendais prendre mon petit-déjeuner je retrouvais toujours Paul, penché sur sa piano qui composait note par note cette mélodie.
J`ai eu une idée que j`ai proposé par la suite à Paul de donner le jour à cette chanson au bord du croiseur l` « Aurore ». J`avais des connaissances nécessaires pour pouvoir organiser cela et des que la chanson soit bien répétée à l`hôtel, nous l`avons proposée au public.
Il faisait si froid au bord que j`ai eu peur que petite et fragile Mimi allait attraper froid. Mais elle a très bien chanté, comme toujours d`ailleurs. Mireille a été filmée par la télé de Leningrad mais la pellicule a été ratée et personne n`a pu voir les tout débuts de cette chanson.
Avant de partir, Mireille m`a offert une de ses premières photos dédicacée « A mon grand ami Victor. Grosses bises, Mimi. 22/5/67 ». Je garde toujours cette photo comme un doux souvenir des jours passés à côté de Mireille.




Source (en russe): http://fanclub.paulmauriat.ru (Traduction de : Nadine pour les amis de Mireille Mathieu)

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